La plateforme CARDAV dont votre collectif fait partie vous invite à rejoindre, si vous le pouvez, l’initiative d’envergure proposée ci-dessous, prévue fin septembre.
Co-voiturages ou location de bus partant de notre région sont envisageables.
Plus aucun décès en raison de la migration ni aux frontières ! Des droits pour toutes et tous !
Les frontières de l’Europe tuent.
Plus de 28 000 personnes sont mortes depuis 2014 en essayant de rejoindre l’Europe ou de franchir ses frontières intérieures, 49 000 depuis 1993. Elles viennent d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient et disparaissent surtout en Méditerranée et dans l’Atlantique, mais aussi dans les Balkans, dans les Alpes, dans la Manche, dans la Bidassoa au pied des Pyrénées et dans d’autres zones frontalières.
En parallèle, les personnes qui parviennent à franchir ces frontières, travaillent et contribuent au développement des sociétés européennes, sont parfois maintenues des années sans droits, sans papiers. Pour ne pas avoir “les bons papiers”, ils et elles sont empêché.e.s d’accéder à leurs droits les plus fondamentaux, comme l’accès à la santé ou à la justice.
Ces morts et ces situations de vie sont invisibles pour la grande majorité de la population, tout comme la responsabilité de l’UE à leur égard. Or, de toute évidence, les États européens ne reconnaissent pas à tout le monde le droit de circuler librement et en toute sécurité, comme celui de jouir de ses droits fondamentaux.
Le récent drame de l’exil d’Ukraine causé par la guerre, s’ajoute à ces exodes de personnes déplacées partout dans le monde.
Nous nous félicitons de l’accueil extraordinaire que l’Union européenne réserve aujourd’hui aux millions d’Ukrainien.ne.s fuyant la guerre, en régularisant immédiatement leur situation. Nous pensons qu’il est temps qu’elle applique la même mesure de solidarité pour toutes les personnes exilées.
La proposition
Face à cette situation, nous proposons une action de protestation à Bruxelles avec différentes organisations européennes qui défendent les droits des personnes migrantes.
Nous voulons que cette initiative consolide un mouvement qui dénonce et propose des alternatives de façon permanente, qui réveille la responsabilité des gouvernements.
Nous marcherons les 30 septembre et 1er octobre 2022 jusqu’au cœur politique de l’Europe, à Bruxelles. Nous proposons aux personnes, collectifs et organisations d’Europe et aussi des pays d’origine des migrant.e.s de nous rejoindre.
Le slogan est « Rights. No Deaths” car en plus des morts, nous dénonçons la souffrance des personnes sans-papiers. Vivre, c’est vivre avec des droits.
Les objectifs
Nos objectifs sont les suivants :
Dénoncer l’Union européenne comme responsable des politiques migratoires à l’origine de ces décès.
Exiger que les institutions européennes – Commission, Conseil et Parlement – prennent des mesures concrètes pour garantir les droits humains des migrant.e.s, y compris le droit de circuler librement et en toute sécurité. Et que les mesures intègrent une perspective intersectionnelle de genre et de droits.
Dénoncer les causes qui obligent les gens à migrer.
Sensibiliser l’opinion publique européenne à la situation.
Exiger la régularisation des personnes migrantes et réfugiées qui vivent dans l´union européenne.
Consolider le réseau international de dénonciation et de solidarité avec les migrant.e.s et les réfugié.e.s. Sos mediterranée
Films documentaires, lectures de textes, conférences, écoute radio, discussions, photographies sur les migrations.
6e édition de ce festival sur les migrations, centré cette année sur l’exil des Afghans, le droit d’asile, la vie des sans-papiers, les femmes en migration, l’accueil des ukrainiens, la falsification de l’histoire, le recours des Soudanais à la CNDA, la situation à Calais, les adolescents sur la route, la prise en charge des mineurs non accompagnés, la santé mentale des jeunes exilés, l’engagement dans la Roya…
PROGRAMME
Vendredi 23 septembre
13h45 Projection du film documentaire Midnight Traveler, pour les élèves de 4e du Collège Chalamel, suivie d’une discussion avec leurs professeurs et des membres de l’association Passerelles.
20h Introduction et présentation de la soirée.
20h15 Projection du film documentaire Midnight Traveler de Hassan Fazili, Etats-Unis, Qatar, Royaume-Uni, Canada, 2019.
Lorsque les talibans mettent sa tête à prix, le réalisateur afghan Hassan Fazili est forcé de prendre la fuite avec sa femme et ses deux petites filles. Saisissant leur parcours incertain à l’aide de trois smartphones, Fazili montre à la fois le danger et le désespoir auxquels sa famille est confrontée mais aussi l’immense amour qui les lie.
21h45 Pause.
22h Lecture d’extraits du livre Les Humbles ne craignent pas l’eau de Matthieu Aikins, Le Seuil, 2022.
Matthieu Aikins est grand reporter en Afghanistan et au Moyen-Orient, correspondant depuis 2008 du New York Timesen Afghanistan, journaliste pour Rolling Stone.Ses reportages ont été primés et reconnus de nombreuses fois (Pulitzer Price, Osborn Elliott Prize, George Polk Price, Livingston Awards). Dans Les Humbles… Omar, le jeune chauffeur et interprète afghan, qui est le fixeur de longue date du journaliste, prend la route de l’exil, laissant derrière lui son pays sans savoir s’il pourra le retrouver. Le journaliste décide de changer d’identité, détruit son passeport et se lance à ses côtés dans une odyssée parmi les réfugiés. Lecteur : Julien d’Abrigeon.
22h30 Discussion avec Matthieu Aikins.
Samedi 24 septembre
10h30 Mini-conférence L’asile en France, par Julia Briland, juriste du droit d’asile. On vous dit l’essentiel, clair et concis !
11h Ecoute radiophonique de l’émission Etranges Etrangers, « Sous les radars », France Culture, 2022.
Les sans-papiers qui vivent et travaillent en France sont sous la menace permanente d’une arrestation, d’un placement en centre de rétention (CRA), d’une expulsion. Quelles conséquences ce contexte a-t-il sur les personnes qui le subissent ? Avec Stefan Le Courant, docteur en anthropologie, chargé de recherche au CNRS.
11h30 Présentation du projet de la « Maison Accueillante » de Dieulefit, par l’association Passerelles.
12h30 Repas.
14h Lecture d’extraits du livre Les Damnées de la mer de Camille Schmoll, La Découverte, 2020.
Les Damnées de la mer offre une remarquable plongée dans la vie quotidienne de femmes exilées, logées en centre d’accueil, où leur trajectoire est suspendue, en attente d’une reconnaissance de cette Europe qui souvent les rejette. En restituant les multiples facettes de ces destinées, ce livre décline l’histoire des migrations en Méditerranée au féminin. Il refuse les clichés binaires qui opposent la migrante-victime à la migrante-héroïne. Lectrice : Nadine Despert.
14h30 Mini-conférence La directive relative à la protection des Ukrainiens, par Julia Briland, juriste du droit d’asile. Précisions et éclaircissements sur la situation particulière des déplacés ukrainiens.
15h Pause.
15h30Rencontre avec Luba Jurgenson.
Arrivée en France à dix-sept ans depuis la Russie, elle est écrivaine, traductrice et universitaire. Roman Petrouchine échangera avec elle autour de la question du bilinguisme, mais aussi de l’histoire des relations entre la Russie et l’Ukraine et de la falsification de l’histoire et de la mémoire.
16h45Projection du film documentaire Marie-José vous attend à 16h, de Camille Ponsin, 2018, France. En avant-première.
Marie-José, vieille dame de 90 ans, a été ethnologue. Ses visiteurs, des rescapés du génocide qui frappe les populations du Darfour depuis 2003, viennent chercher jour après jour l’aide cruciale que sa connaissance fine du Soudan lui permet de leur apporter. Elle les aide lors de leur recours à la Cour nationale du droit d’asile (CNDA). Grand prix Fipadoc 2022.
19h30 Repas congolais et Set musical afro par Tuff Kong HIFI.
Dimanche 25 septembre
10h30 Discussion-rencontre avec Abdul Saboor.
Né en 1992 à Nagrahar en Afghanistan, Abdul Saboor a dû subvenir à ses besoins dès son plus jeune âge. Il a travaillé avec l’armée américaine pendant 6 ans. Recherché par les Talibans, il a été obligé de fuir son pays. Toujours équipé d’un appareil photo, il a immortalisé son périple jusqu’en Europe, où il s’est arrêté en 2017. Ses photographies ont été exposées en Serbie, en Espagne, en Angleterre, en Pologne. Il continue à documenter la réalité de la migration, notamment à Calais et à Paris. Ses photos seront exposées au Lavoir, rue Gainarde, à Dieulefit.
11h30 Projection du film documentaire Shadow Game de Eefje Blankevoort et Els van Driel, Pays-Bas, 2021.
Ce film est un récit sur les conséquences dramatiques de la politique d’asile européenne. Alors que des clôtures ont été érigées dans toute l’Europe, demander l’asile est devenu presque impossible. Des adolescents traversent des paysages enneigés et font face aux polices des frontières. Atteindre leur destination finale est devenu plus difficile que jamais. Leur voyage les mène de la Grèce à la Macédoine du Nord, de la Serbie à la Bosnie-Herzégovine, de l’Italie à la France et aux Pays-Bas. Le film a été tourné sur une période de trois ans, en partie par les protagonistes, avec leurs téléphones.
13h Repas.
14h30Projection du film documentaire Le Dernier Refuge de Ousmane Samassékou, France, Mali, Afrique du Sud, 2021.
La Maison des Migrants de Gao, au Mali, est un refuge à la porte du Sahara. Esther et Kady, deux adolescentes du Burkina Faso y font escale pour retrouver la force de poursuivre leur voyage, elles se lient d’amitié avec une femme migrante dont la mémoire s’est effacée au fil des ans, en même temps que ses espoirs de retrouver son foyer.
16h Discussion-rencontre avec Daniel Derivois.
Psychologue clinicien, docteur en psychologie et psychopathologie clinique, licencié en Sciences de l’éducation, il est notamment l’auteur de Voyager avec les mineurs non accompagnés, repères pour une pratique décentrée en protection de l’enfance,La Chronique sociale, 2021.
17h00 Lecture d’extraits du livre Change ton monde de Cédric Herrou, Les liens qui libèrent, 2020.
Un simple citoyen peut changer le cours de l’histoire et du droit. Cet ouvrage est le témoignage exceptionnel et intime d’un homme qui s’est révolté contre le cynisme des autorités et d’un Etat qui bafoue quotidiennement le droit. Il aurait pu, comme beaucoup, garder porte close, mais a choisi d’aider ces personnes en exil au nom de la dignité humaine. Lectrice : Virginie Komaniecki.
Tout au long du festival : Exposition des photographies d’Abdul Saboor, photographe afghan réfugié en France, au Lavoir, rue Gainarde.
Nous remercions chaleureusement :
La Mairie de Dieulefit, la CCDB, la DRAC livre, la DRAC ethnologie, Le Gué, RadioLà, la librairie Sauts et Gambades, Voies Libres Drôme, La Bizzart, Sébastien Escande du réseau Traces, Rabbi Ikola, Ludovic Berge, Suzanna Hagmann, Marianne Auclair, les professeurs du collège Chalamel, Catherine Goffaux, Aude Bertrand, Stéphane Trouille, les lecteurs, les pâtissiers et tous les précieux bénévoles qui font que cet évènement peut avoir lieu chaque année, et grandir.
Nous remercions tout particulièrement nos invités qui nous font le plaisir et l’honneur de venir à Dieulefit.
L’association Passerelles vous invite à une réunion d’information sur son projet de Maison Accueillante de Dieulefit, lieu d’accueil pour personnes en demande d’asile :
VENDREDI 16 SEPTEMBRE à 20H30 à la HALLE DE DIEULEFIT
Venez découvrir le projet, et échanger librement !
Parlez-en autour de vous, invitez vos voisins, vos amis, et tous ceux que ce projet intéresse ou questionne.
Chloé Peytermann, pour le groupe Projet Maison Accueillante / Passerelles Contact: chloeterre@yahoo.fr