Journée internationale des migrants – Buis-les-Baronnies – 18 décembre 2021

Nous avons le plaisir de vous présenter l’article relatant la participation de la Plateforme CARDAV à la Journée internationale des migrants, samedi 18 décembre 2021 à Buis-les-Baronnies (26)

Voici le compte-rendu paru dans le Dauphiné libéré du 19 12 2021!



Joyeux Noël à tous les amis et sympathisants de la Plateforme CARDAV!

Communiqué par 
Plateforme des Comités d’Accueil des Réfugiés en Drôme-Ardèche et Vaucluse (CARDAV)
Valérie Rosier, Coordonnatrice
Tél 06 12 33 10 71 arquaique@orange.fr
Colette Sénéclauze, Secrétaire
Tél 04 75 26 41 44 c.a.sene2015@gmail.com
Annie Molinet, Blog
Tél 04 75 28 51 77 coparhb@gmail.com

Journée internationale des Migrant.es Samedi 18 décembre 2021 – Buis-les-Baronnies (26)

Bonjour à toutes et tous,

Suite à l’appel unitaire que vous pourrez lire grâce au lien  suivant

https://appel.antiracisme-solidarite.org/
appel relayé partout en France et donnant lieu à de nombreuses mobilisations, nous vous invitons à nous rejoindre

Samedi 18 décembre 2021 à 11 H
Place des Arcades
Buis-les-Baronnies

Déroulement :
– Lecture d’une partie de cet appel à plusieurs voix,

suivie d’un
– Cercle de silence que pourront rejoindre toutes celles et ceux sui veulent protester contre tant de morts injustes et de traitements indignes, perpétrés sur notre sol et ailleurs dans le monde.


N’hésitez pas à diffuser cette invitation autour de vous!


Ci-dessous, un extrait de l’appel :
« Nous n’allons pas combattre le racisme par le racisme, mais grâce à la solidarité. »(Fred Hampton, Black Panthers Party – mai 1969)

Notre pays n’a ni carte, ni limites.
Il ne fait pas la guerre si ce n’est au fascisme, au colonialisme, au racisme, à l’injustice et aux inégalités.
Notre pays n’existe pas isolé, atomisé, soumis.
Il existe dans tout ce qui relie, regroupe, donne confiance et lutte.

Notre pays est en grand danger. Il doit sortir, se montrer, se lever.

Vivre.

Car notre pays brûle. Il s’appelle Avenir.
Car notre pays est étouffé. Il s’appelle Liberté.
Car notre pays se meurt. Il s’appelle Égalité.
Car notre pays est opprimé. Il s’appelle Dignité.


Notre pays est en danger. Nous appelons à la mobilisation générale.

Pour le collectif,

Valérie et Dom

« Nous n’allons pas combattre le racisme par le racisme, mais grâce à la solidarité. »
(Fred Hampton, Black Panthers Party – mai 1969)

Notre pays n’a ni carte, ni limites. Il ne fait pas la guerre si ce n’est au fascisme, au colonialisme, au racisme, à l’injustice et aux inégalités.

Notre pays n’existe pas isolé, atomisé, soumis. Il existe dans tout ce qui relie, regroupe, donne confiance et lutte.

Notre pays est en grand danger. Il doit sortir, se montrer, se lever. Vivre.

Car notre pays brûle. Il s’appelle Avenir.
Car notre pays est étouffé. Il s’appelle Liberté.
Car notre pays se meurt. Il s’appelle Égalité.
Car notre pays est opprimé. Il s’appelle Dignité.

Notre pays est en danger. Nous appelons à la mobilisation générale.

Pour l’avenir. Si la planète brûle, cela n’a rien à voir avec les migrations, nos couleurs de peau, nos origines, nos religions. Le monde n’attend qu’une étincelle pour exploser et certain.e.s nourrissent l’incendie qui nous menace.
Nous dénonçons toutes les formes de racisme dont l’islamophobie, l’antisémitisme, l’anti-tziganisme, la négrophobie et le racisme anti-asiatique. Nous exigeons notamment la fin des contrôles au faciès, l’abrogation de la loi dite « séparatisme », le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, la fin des dominations économiques, militaires et politiques, en particulier la Françafrique.

Pour la liberté. Nous voyons que lorsqu’on commence à limiter la liberté pour certain·e·s, c’est la liberté de tou·te·s qui recule. C’est ainsi que se mettent en place des pouvoirs de plus en plus autoritaires.
Nous exigeons la liberté de circuler et de manifester et notamment l’abrogation de la loi dite « sécurité globale », la fin des violences et des crimes policiers et pénitentiaires, la suppression des mesures de répression contre les migrant·e·s (OQTF*, IRTF*, …) et la fermeture des Centres de Rétention Administrative. Nous exigeons la destruction des murs qui s’érigent partout dans le monde pour séparer et contrôler les peuples.

Pour l’égalité des droits. Les arguments utilisés contre l’immigration sont faux économiquement et ne servent qu’à justifier les mesures qui amplifient monstrueusement le racisme et les inégalités sociales. L’oppression et la surexploitation des migrant·e·s aggravent les conditions de tou·te·s les salarié·e·s.
Nous revendiquons l’égalité des droits pour tou·te·s, le renforcement et l’accès réel à la santé, à l’éducation, à des revenus décents, au logement et l’arrêt des expulsions dans les foyers de travailleurs/euses migrant-es. Nous exigeons notamment la régularisation des sans-papiers.

Pour la Dignité. Nous refusons la banalisation de l’insoutenable. Nous dénonçons les politiques anti-migratoires et de non-accueil des migrant·e·s. Nous refusons l’instrumentalisation des femmes à des fins racistes. Nous réclamons vérité et justice pour les victimes de violences policières et pénitentiaires. Nous exigeons le respect des convictions et croyances de tou·te·s. Debout, nous redevenons dignes.

Pour la Solidarité. Nous appelons toutes et tous à se lever, se rassembler, s’organiser. À faire vivre notre pays partout où il existe. Dans les quartiers, les villages, les ronds-points, les écoles, les lieux de travail. Autour d’un hôpital menacé, d’une mosquée ou d’une synagogue fermée ou attaquée, d’une église où l’on fait une grève de la faim pour les migrant·e·s, des associations antiracistes dissoutes ou menacées de l’être, d’un théâtre qui avait été occupé, d’un piquet de grève, d’un immeuble menacé d’expulsion, d’une frontière. A partir d’un local associatif ou syndical, d’un lieu culturel et solidaire…

Nous appelons notre pays à se lever en masse, s’organiser et lutter pour la solidarité et contre le racisme.

  • en multipliant les initiatives de toutes sortes,
  • dans toutes les villes et les villages en manifestant ensemble le même jour le samedi 18 décembre à l’occasion de la Journée internationale des migrant·e·s,
  • à Paris pour une manifestation nationale au mois de mars à l’occasion de la Journée internationale contre le racisme.


Notre pays existe. Il s’appelle Solidarité.

Communiqué par 
Plateforme des Comités d’Accueil des Réfugiés en Drôme-Ardèche et Vaucluse (CARDAV)
Valérie Rosier, Coordonnatrice
Tél 06 12 33 10 71 arquaique@orange.fr
Colette Sénéclauze, Secrétaire
Tél 04 75 26 41 44 c.a.sene2015@gmail.com
Annie Molinet, Blog
Tél 04 75 28 51 77 coparhb@gmail.com


La tragédie de Calais – Manifestation à Buis-les-Baronnies (26)

Mercredi 1er décembre, 11 heures. A Buis les Baronnies. c’est le marché hebdomadaire. Le premier depuis le naufrage de 27 personnes mortes noyées entre la France et l’Angleterre. Les deux gouvernements se rejettent la faute, après avoir ignoré l’un comme l’autre de nombreux appels de détresse. Ou bien ils la rejettent sur ces passeurs que leur politique fait fructifier.

Dérisoire, ce cercle de silence qui s’improvise à 11 heures au milieu du marché ? Non. Nous sommes là pour dire que ces personnes ne sont pas mortes dans l’indifférence générale. Ce matin, nous ne parlons pas car nous sommes sans voix. Nous tournons en silence avec cette seule pancarte :

TRAGEDIE DE CALAIS

CONTRE DES ETATS HORS-LA-LOI

RETROUVONS D’URGENCE NOTRE HUMANITE

REJOIGNONS-NOUS EN SILENCE

Mais nous ne nous contenterons pas de nous taire par respect pour elles. Nous reprendrons la parole encore et encore pour dénoncer ces politiques criminelles, avec les compagnes et compagnons qui partagent le même combat.

Voici en conclusion un texte de Stefan Zweig, apporté par Serge Pauthe.

« Regarde-les donc bien ces apatrides, toi qui as la chance de savoir où sont ta maison et ton pays, toi qui à ton retour de voyage trouves ta chambre et ton lit prêts, qui as autour de toi les livres que tu aimes et les ustensiles auxquels tu es habitué. Regarde-les bien, ces déracinés, toi qui as la chance de savoir de quoi tu vis et pour qui, afin de comprendre avec humilité à quel point le hasard t’a favorisé par rapport aux autres. Regarde-les bien, ces hommes entassés à l’arrière du bateau et va vers eux, parle-leur, car cette simple démarche, aller vers eux, est déjà une consolation ; et tandis que tu leur adresses la parole dans leur langue, ils aspirent inconsciemment une bouffée de l’air de leur pays natal et leurs yeux s’éclairent et deviennent éloquents.

Telle est bien en effet notre nature : tout le mal qui a lieu ici-bas, nous en sommes informés. Chaque matin, le journal nous lance en pleine figure son lot de guerres, de meurtres et de crimes, la folie de la politique encombre nos pensées, mais le bien qui se fait sans bruit, la plupart du temps nous n’en savons rien. Or cela serait particulièrement nécessaire dans une époque comme la nôtre…»

Extrait de  « VOYAGES » (1902-1939)                                                                                                                                                              
Et grand merci à Alain Bosmans d’avoir fait paraître aujourd’hui 2 décembre cet article dans le Dauphiné !

Communiqué par 
Plateforme des Comités d’Accueil des Réfugiés en Drôme-Ardèche et Vaucluse (CARDAV)
Valérie Rosier, Coordonnatrice
Tél 06 12 33 10 71 arquaique@orange.fr
Colette Sénéclauze, Secrétaire
Tél 04 75 26 41 44 c.a.sene2015@gmail.com
Annie Molinet, Blog
Tél 04 75 28 51 77 coparhb@gmail.com